LES JOLIES CHOSES

« Une virtuosité épatante.» La Pointe

Les Jolies Choses s’avèrent souvent bien plus cruelles qu’elles n’y paraissent. Quand la machine s’emballe, les apparences finissent-elles par se fissurer ? Pour cette nouvelle création, Catherine Gaudet part de quatre mouvements apparemment simples pour composer une partition éprouvante, tant pour la mémoire que pour l’endurance de ses cinq interprètes. Placé·es sur une ligne qui se meut comme l’aiguille d’une horloge, les danseurs·euses en justaucorps pastel et chaussettes de sport maintiennent la cadence d’une machine infernale et injuste : pour conserver l’harmonie de l’ensemble, celles et ceux qui ont le malheur d’être situé·es aux extrémités doivent produire deux fois plus d’efforts que les autres. Dans ses pièces aux titres évocateurs (Grosse Fatigue, L’arnaque ou Sourire forcé), la chorégraphe canadienne traque dans les corps les micro-mouvements inconscients qui trahissent ce que nous cherchons toustes à camoufler derrière le masque des conventions sociales. Cette fois-ci, cela passera par l’épuisement : la sueur perle, le vernis craque, jusqu’à l’explosion cathartique.

Programmé dans le cadre de la 20e Biennale de la danse.