ANTIGONE
texte Sophocle
bord de scène
jeudi 9 mars
8 → 10 mars 2023
« Lucie Berelowitsch fait résonner la révolte d’Antigone dans l’Ukraine contemporaine. Un chant de soulèvement et d’amour parfaitement composé.» L’Humanité
Cette Antigone-là est ukrainienne. Créé en 2015 avec une troupe d’artistes ukrainien·nes — dont les Dakh Daughters, groupe de comédiennes et chanteuses punk — ce spectacle explosif (pré)dit la brutalité d’une guerre inexorable. L’emploi de plusieurs langues sur le plateau raconte déjà l’oppression russe : face au Roi de Thèbes, tyran libidinal et colérique, les personnages parlent russe, tandis que dans l’intimité, c’est l’ukrainien qui s’affirme. La figure d’Antigone, symbole intemporel de résistance contre l’injustice, prend ici tout son sens.
Le TXR ouvre ses portes à cette tragique page de l’actualité européenne en donnant la parole aux Ukrainien·nes. Alors qu’une partie des artistes est réfugiée à Vire où Lucie Berelowitsch dirige le Centre dramatique du Préau, une autre demeure au cœur du conflit au moment où nous écrivons ces lignes. Un mythe terriblement d’actualité.
Note de la compagnie – janvier 2023
« Antigone a été créée en 2015 à Kyiv avec une équipe franco-ukrainienne.
Cette création a eu lieu peu après la « Révolution de la Dignité » de Maïdan.
Nous avions revisité le mythe au travers de la réalité ukrainienne, de la guerre russo-ukrainienne dans le Donbass.
Et voilà que toute l’équipe d’Antigone a fait le choix de rejouer à nouveau ce spectacle, sur la proposition du Théâtre de La Croix Rousse et du Théâtre du Point du jour.
Les mythes se revisitent au travers des époques que nous traversons.
Le monde dans lequel nous avions créé la pièce a changé au cours de ces sept dernières années.
En février dernier, a eu lieu l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Maintenant, nous jouerons la pièce uniquement en ukrainien et en français.
Maintenant, résonnent fortement les questions : « Qu’est-ce qu’un homme ? Comment rester humain dans des conditions inhumaines ? »
Pour nous, les thèmes de la tyrannie, de la désobéissance, de l’arbitraire restent extrêmement importants dans le mythe d’Antigone, mais nous portons actuellement une attention particulière au thème du choix individuel.
Celui de préserver la dignité et la volonté humaines, celui d’être courageuse et cohérente dans la protection de ses proches, malgré les circonstances et les interdictions qui nous entourent, malgré l’impossibilité apparente d’être forte. »
Coréalisation Théâtre du Point du Jour et Théâtre de la Croix-Rousse.

distribution
ADAPTATION, MISE EN SCÈNE Lucie Berelowitsch
AVEC Ruslana Khazipova, Thibault Lacroix, Roman Yasinovskiy,
Diana Rudychenko, Anatoli Marempolsky, Nikita Skomorokhov, Igor Gnezdilvov, Alexei Nujni, Les Dakh Daughters :
Natalka Halanevych, Tetyana Hawrylyuk, Solomiia Melnyk, Anna Nikitina, Natalia Zozul
MUSIQUE, COLLABORATION ARTISTIQUE Sylvain Jacques
SCÉNOGRAPHIE Jean-Baptiste Bellon
COSTUMES Magali Murbach
LUMIÈRE François Fauvel
COMPOSITION MUSICALE Les Dakh Daughters, Vlad Troitskyi
Production : Le Préau CDN de Normandie-Vire.
Coproduction : La Comédie de Caen – Centre Dramatique National de Normandie, Le Théâtre de l’Union-Centre Dramatique National du Limousin, Le Trident – Scène Nationale de Cherbourg-en-Cotentin, Théâtre Paul-Éluard de Choisy-le-Roi, scène conventionnée pour la diversité linguistique, Le Dakh Théâtre et Diya (Ukraine).
Avec le soutien de : la Drac Normandie, la Région Normandie, du Département de la Manche et du Département du Val-de-Marne, de l’ODIA Normandie / Office de diffusion et d’information artistique de Normandie, de l’Onda – Office National de Diffusion Artistique, de l’Institut français et de l’Ambassade de France d’Ukraine, de l’institut français d’Ukraine et de la Spedidam, l’Adami et la ville de Cherbourg- Octeville
© Adeline Keil
bord de scène
jeudi 9 mars
  1h30
tarifs